Fiche élément ouvrage sur l’auto-construction d’un poêle de masse dans un maison conventionnelle à ossature bois sur vide sanitaire.
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comment faire
Intéressant, et plutôt bien fait. Je suis franchement étonné de voir le peu de temps effectif qui a été nécessaire pour faire ce poêle (60 heures tout seul c’est peu ...).
Une remarque : Il y a une source de confusion entre "tubes d’amenée d’air primaire" par sous le foyer et "entrée d’air primaire" au niveau de la porte du bac à cendres, dommage ...
ECOrdialement !
Vital BIES Maîtrise de l’énergie, Energies renouvelables, Eco construction.
Bjr,
Je reviens vers vous pour la question des entrées d’air...
Lorsque j’ai dessiné les plans, je n’avais aucune idée de la section de ces entrées d’air. J’ai préféré en mettre plus que pas assez, quitte à reboucher celles que je n’allais pas utiliser (après observation des flambées) Dans la réalité, les tubes qui viennent du vide sanitaire n’ont jamais été utilisés. L’air primaire est géré en grande partie par l’ouverture du cendrier (comme sur les PDM Hiemstra). Toutefois 2 injecteurs en partie arrière emmènent un peu d’oxygène dans une zone qui est mal desservie par l’entrée coté cendrier. L’air secondaire est géré par l’oeilleton, situé sur la porte du foyer. Les 2 injecteurs en partie AR m’ont servi a passer des thermocouples et sont de ce fait rebouchés. En résumé la section d’air primaire varie de 0 à 100cm² et la section d’air secondaire de 0 à 30 cm².
En pratique : En début de flambée (allumage par le dessus "top down") : Air Secondaire ouvert à 100% = 30cm², Air Primaire ouvert à 50% = environ 50 cm² A mi flambée (1/2H) AS à 100% et ouverture de AP à 100% Fin de flambée (1H) AS à 0% et AP à 100%
Les thermocouples situés au fond du foyer départ de l’encorbellement ainsi que celui installer en tête de conduit d’évacuation, me permettent d’ajuster le dosage AP / AS ainsi que le réglage de la trappe de fermeture qui permet d’optimiser l’échange de calories ds les canaux latéraux.
A bientôt, Philippe Corsaut [auteur de la FEO]
Bonjour,
Apparemment vous avez bien affiné la gestion de votre poêle (notamment les entrées d’air) grâce aux thermocouples. C’est bien ! Par contre au niveau de la répartition Air Primaire/Air Secondaire il semble que ce ne soit pas optimum (mais bon rien n’est parfait !).
Selon Heikki Hyytiainen (chercheur finlandais spécialisé dans l’optimisation de PDM finlandais) il faut pour 8 kg de bois 30 cm² d’AP et 15 cm d’air AS. En réalité il vaut mieux faire le contraire : 1/3 de l’air pour les braises, et 2/3 pour les flammes (ça correspond au pouvoir calorifique de chacun).
Comme l’AP régule la puissance, on ne peut pas fonctionner à puissance nominale avec un excès d’air primaire (c’est comme pour un moteur : 3000 tr/min donne une meilleure efficacité que 5000) . Votre apport d’AS me parait un peu léger (il est de fait compensé par l’excès d’AP) : les trous en partie arrière auraient sûrement dus être conservés pour une injection d’air. Néanmoins votre gestion attentive du poêle doit fortement compenser les problèmes dus à la conception non optimale.
Les sections devraient idéalement varier entre :
150 cm² au total à l’allumage,
en fonctionnement 30 cm² AP et 60 cm² AS, puis 0 AP en fin de combustion (braises).
Après, ça dépend du type de poêle et du tirage ... on ne peut pas généraliser outre mesure ...
Vital BIES Maîtrise de l’énergie, Energies renouvelables, Eco construction.
Bjr,
Je recommande l’implantation de thermocouple à des endroits particuliers du PDM, dans un recoin du foyer à l’abri des flammes, en sortie de post combustion avant l’échange dans les canaux latéraux, et un 3eme en tête de cheminée. Cela permet d’optimiser chaque flambées et ainsi de trouver le bon dosage 1r / 2r. La position de l’entrée d’air, et comment l’air arrive dans le foyer (sous la grille foyère ou au dessus) peu changer le dosage. La façon dont le feu est allumé change aussi le dosage 1r/2r. Un feu allumé en bas demande plus de 1R que de 2R. De mon coté je préfère un allumage "top down" par le dessus qui semble générer des flambées moins polluantes, avec un démarrage plus progressif et moins violent pour mes petites briques à 24% d’Al.
Difficile de généraliser et d’établir une règle, je suis d’accord... il y a trop de paramètres (qualité du bois, tirage, pression atmosphérique, t° du PDM à l’allumage, etc..)
Chez moi, la t° moyenne est de 80° à 100° avec 10kg de bois, avec 15kg on peut parfois monter à 120° Les épaisseurs des parois latérales sont de 10.5cm ce qui permet d’avoir une montée en t° progressive au bout de seulement 1/2H de flambée. Ce n’est pas un gros lourdaud à charger tous les jours pour être sur d’avoir chaud le lendemain. Il est possible de gérer les flambées au jour le jour comme sur les PDM Hiemstra et ainsi de profiter d’apport solaires sans surchauffe.
Niveau fissures extérieures, il y a une petite fissure en face avant au niveau du goulet du, je pense à un joint de dilatation mal fait. Sinon pour l’instant rien d’anormal. Coté foyer, 2 briques ont lâché un morceau, mais sans incidence sur le fonctionnement du PDM. Les éléments moulés n’ont pas bougé. J’ai fait un montage des briques foyères sur champ pour faciliter le remplacement. Je suis conscient que 24% d’Al sur des briques extrudées, ce n’est pas le top.... je ne savais pas à l’époque.
J’ai dessiné ce PDM moi même, en m’inspirant des bouquins Finnish Fire place manual, du portfolio de plans MHA que j’ai acheté sur leur site ainsi que de nombreuses visites de pdm (Tulikivi, Nunauni, Hiemstra essentiellement).
J’ai prévu de remplacer le conduit inox par un canal arrière en béton réfractaire, avec quelques chicanes pour encore augmenter le rendement du PDM. Qu’en pensez vous ?
A bientôt Philippe [auteur de la FEO]
Bonjour, Les briques de types "drylock" peuvent être assemblées sans mortier. L’ouvrage est stable et démontable au besoin. Par contre tous les joints non remplis de mortier sont autant de passages pour les fumées, et il peut y avoir des fuites nuisible au bon fonctionnement du poêle, et à la santé des occupants si la deuxième peau de parement n’est pas bien étanche. La fonction du mortier est avant tout de compenser les irrégularités des briques : même des briques normales pourraient dans l’idée être montées sans mortier (mais bon un coup de bûche ...). Je conseille donc à minima d’enduire votre ouvrage monté à sec en face interne et en face externe, avec un mortier approprié. C’est d’ailleurs recommandé même avec des joints maçonnés (les fuites de CO peuvent tuer). Petite précision : la peau extérieure devant être maçonnée de toute façon, l’avantage du drylock pour un démontage n’est pas évident. De plus, votre poêle sera conçu pour être adapté à votre habitat actuel : autant qu’il y reste, car il ne sera pas forcément adapté à votre nouveau logement. Personne ne démonte son chauffage central en déménageant, c’est une partie de la maison, qui participe d’ailleurs à sa valeur de revente.
En espérant que cette réponse vous sera utile. Bons projets pour 2010.
Vital BIES Poêles à accumulation, efficacité énergétique et conception bioclimatique.
Bonjour,
De mon coté, je n’ai suivi aucune formation concernant la construction de poele de masse. Lorsque j’ai travaillé sur la conception il n’existait que des sites internet americains ou j’ai puisé une partie de la theorie. Pour la partie chantier, je n’avais aucune pratique de la maçonnerie. Mais l’assemblage m’a rappeler mon jeux de Lego lorsque j’étais gamin.
Réaliser un poele de masse soi meme est largement possible !!!
Si vous avez besoin d’un coup de main pour la preparation du chantier, n’hézitez pas je peux vous aider !!!
A bientot, Philippe CORSAUT
Bonjour,
Pouvez-vous m’indiquer votre fournisseur de briques réfractaires, svp.
Nous aimerions faire un mur en BR mais nous ne trouvons que des briques léopard jaunes et rouges.
Merci d’avance,
Bjr,
Lorsque j’ai été confronté au choix des briques, j’avais peu d’elements concernant les caracteristiques de la brique refractaire qui va bien. Pour moi, une brique refractaire devait resister a des temperatures elevées. Dans la realité, la brique doit supporter des t° elevées, mais resister aux chocs thermiques quotidiens, et assurer une dilatation uniforme. Alors natrurellement, je me suis adressé a un briquettier local qui propose de la brique refractaire pour batir du barbecue de base. Brique qui contient 24% d’allumine et fabriquer par extrusion de la matiere. Cette brique a pour inconvenient, d’avoir une legere fleche, donc la brique est "courbe" qui ne permet pas d’avoir un joint uniforme. L’ennemi n°1 en refractaire est le joint. Moins il y en a mieux c’est. Plus il est regulier (de meme epaisseur) mieux c’est. D’autre part le taux d’Allumine permet d’avoir une resistance aux chocs thermique dans le temps. Les montées en t° sont assez fulgurantes dans un pdm (de 30 à 800/900° en moins de10mn). La brique ideale doit etre moulée et pressée avec 42% d’allumine. Je ne connais aucun founisseurs sur Tlse. En revanche il y a la briquetterie Bony a St Etienne, et Tellus a Fumel qui propose ce type de briques.