Les murs chauffants permettent de bénéficier d’un grand confort.
Sur notre chantier, ils étaient nécessaires car le sol sera constitué d’un parquet en bois massif impropre à l’installation du chauffage par le sol.
NB : Nous avons utilisé la fiche d’ARESO comme trame de travail.
Avantages :
Inconvénients :
Contraintes de pose :
Murs extérieurs bien isolés (il serait stupide de chauffer un mur extérieur non isolé).
Ecartement entre tubes : 15 cm environ.
Longueur maximale d’un réseau de tubes : 100 m
Matériel utilisé :
Préparation des murs :
Décroutage de la gangue de ciment d’un mur en adobes.
Ce mur de refend de la maison ne sera pas isolé. Les calories perdues d’un coté iront chauffer la pièce voisine. De plus grâce à sa lourdeur et ses qualités hygroscopiques celui-ci jouera un rôle de régulateur thermique et hygrothermique.
Isolation des murs de soubassement en parpaings avec deux couches de panneaux de liège de 6 cm d’épaisseur.
La première couche est collée au mortier de chaux hydraulique. La chaux a été préférée au plâtre en raison des risque d’humidité sur les parpaings. Pour réaliser cette opération :
La deuxième couche est collée au plâtre (à prise lente) à la première en croisant les plaques afin de limiter les ponts thermiques au niveau du joint entre elles.
Fixation des tubes sur les murs
Les tubes semi rigides sont très faciles à placer. Pour les tordre sans les pincer on utilise un ressort dans lequel est passé le tube. On tord le ressort, le tube est bien forcé de faire pareil !
Sur le liège les tubes sont enclenchés dans des rails de fixation vissés dans celui-ci.
Sur la paille, nous avons la chance d’avoir posé l’ossature bois à fleur coté intérieur. Il suffit donc de visser des petites attaches pour électricien sur les ossatures après les avoir pliées en boucle (très économique).
Sur les murs en adobes : de petite chevilles de bois (triangles de 7 x 3 cm environ) sont plantés entre 2 briques. On place 3 à 4 chevilles par rangée verticale et on y visse une planchette verticale. Cette planchette recevra les tubes qui seront fixés dessus.
Organisation de circuits
Il semble ne pas y avoir de règles pour l’organisation d’un circuit. Nous avons fait des zigzags horizontaux en faisant arriver l’eau chaude par le bas. Ainsi, la partie la plus chaude sera en bas et la convection de l’air chauffera le mur en le léchant vers le haut.
Certains font des zigzags verticaux... c’est donc selon l’inspiration...
Les tubes d’arrivée d’eau chaude sont isolés dans une gaine de mousse afin de ne pas perdre de chaleur entre la chaudière et le mur chauffant.
Réalisation des enduits des murs chauffants
Comme pour les sols chauffants, il est recommandé (je ne l’ai pas fait) de mettre les tubes en pression avant de réaliser les enduits. On peut par exemple les connecter au réseau d’eau courante pour obtenir une pression adéquate (2 ou 3 bars suffisent).
On applique un enduit de terre (3 couches en général) après avoir humidifié les murs (au pulvérisateur de jardin par exemple).
Attention, la 1° couche est délicate à faire accrocher sur le liège. On se facilite beaucoup le travail en appliquant une couche de préparationsous forme de barbotine de terre ou de plâtre.
La 1° couche est appliqué de manière à laisser affleurer les tubes qui apparaissent encore fugitivement.
Quelques fentes apparaissent parfois au séchage : on s’en fiche !
On applique la 2° couche qui peut être armée avec des fibres végétales (paille broyée par exemple). Les fibres font environ 5 à 10 cm, on intègre sans problème 1 volume de paille pour 1 volume de terre.
On applique la 3° couche d’enduit (de terre tamisée si l’on désire un finition avec un grain fin).
NB : L’un des avantages de la terre est d’éviter les risques de fentes liées à la température car celle-ci (contrairement au béton) se dilate très peu avec la chaleur.